Gratitude.
Sentiment affectueux, reconnaissance que l'on éprouve envers quelqu'un, un bienfaiteur dont on se sent l'obligé.
Un beau portait de la vieillesse, ou de la vieillerie, comme aurait pu dire Michka, la protagoniste, une grand-mère comme on aimerait en avoir une. Un peu perdue depuis son placement en Ehpad. Perte de repères. Perte des mots. La mémoire s'enfuie, lui fait défaut. La parole se perd dans les méandres de son cerveau. Fragile et vulnérable. Correctrice dans un journal, ces mots, ceux qu'elle a toujours maîtrisés, Michka les écorche et les malmène. Entourée d’un orthophoniste et de sa jeune voisine, elle lutte contre le temps qui passe, celui qui efface les phrases, les syllabes, les sujets, les verbes. Elle a conscience que rien n'arrêtera la fatalité du vieillissement, que la fin est inéluctable. Alors merci Delphine de Vigan pour cette exploration intime de la perte de l'autonomie. Un récit émouvant, ponctué de dialogues plein d'humour et tendres à la fois.
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